jeudi 25 décembre 2008

Le Symbole du jour: Noël

En pensant à tous ceux qui n'auront pas le courage d'aller au bout de ce post, je commence par vous souhaiter un très JOYEUX NOËL !


La fête de Noël (du latin “Natalis (dies)” qui signifie le jour natal) s'ancre dans des traditions millénaires d'expressions diverses qui sont toutes plus ou moins directement liées à un phénomène cosmique d'importance: le solstice d'hiver.

Cette période, qui correspond à la nuit la plus longue de l'année, marque le "point de retournement" de la durée du jour par rapport à la nuit.
Dans l'hémisphère nord, cette nuit particulière tombe le 20, le 21, le 22 ou le 23 décembre.

C'est à cause de l'inclinaison de l'axe de la terre que nous pouvons observer l'existence de différentes saisons.
En effet, en fonction de la position de la terre sur son orbite autour du soleil, chaque hemisphère reçoit plus ou moins de lumiere et de chaleur.



Nos lointains ancêtres cultivateurs étaient très enclins à lever le nez vers le ciel pour y faire des observations à visées météorologiques ou astronomiques (influence des cycles lunaires et des saisons sur la vie végétale et animale).

Ainsi, ils ne tardèrent pas à identifier ce point crucial de la course solaire où il atteint son point le plus bas sur l'horizon et où la nuit est la plus longue.

On comprends aisement comment le solstice d'hiver est devenu une fête majeure très tôt dans l'antiquité et chez de nombreux peuples.
Au Solstice d’hiver, la terre s’éveille et attend le printemps.
Cette fête de la lumière célèbre le renouveau, la croissance, le temps de la création.

Dans le Nord et l’Est de l’Europe en particulier, les rites teutons, germains et celtes, organisaient, dans la joie, des fêtes pour le soleil renaissant, pour le feu et la lumière nécessaires à la vie, symboles de chaleur et de prospérité.
A Rome aussi, du 19 au 26 décembre,ce sont les Saturnales qui étaient une période de réjouissance où 1′on s’offrait déjà des cadeaux et où on honorait des dieux.

En 1′an 708 de Rome (vers moins 50 av. JC), Jules César voulut modifier le calendrier lunaire du roi Numa pour le mettre en accord avec le cours du soleil.
Il créa le calendrier julien, base de notre calendrier actuel.
Le jour le plus court fut situé erronément le 25 décembre.

Le mithraïsme, d´origine persane, fut importé à Rome en 68 av.J-C, par des légionnaires.
Cette religion respectait les dimanches (sunday) comme jours sacrés et célébrait la naissance de Mithra, dieu du soleil, le 25 décembre (Mithra était un dieu de la lumière probablement d'origine indienne qui a donné naissance au Mithraisme.)

Cette religion était très répandue dans tout l'empire romain et de nombreux lieux de culte (des grottes essentiellement) sont disséminés un peu partout où ont séjourné les soldats romains (la grotte de la pyramide de falicon, sur les hauteurs de Nice, est probablement un ancien lieu de culte dédié à mithra).



A noter que la forme de pyramide tronquée rappele étrangement celle des buchers de la Saint jean....




Le culte de mithra faisait intervenir le sacrifice d'un taureau (vs agneau chez les chrétiens/juifs)à l'aide d'un coup de poignard sur le flanc (vs coup de lance sur le flanc de Jesus en croix) duquel sortaient (selon le mythe) du blé et du vin.
Un repas était pris en commun et les fidèles se partagaient du pain et du vin.

On voit vite comment des rapprochements théologiques et politiques (compétition entre les croyances chrétiennes et paiennes) ont pu conduire à réaliser des rapprochements entre le christianisme naissant et le mithraisme déjà très bien implanté dans tout l'empire romain.
Correspondant à la nuit la plus longue de l’année, le solstice d’hiver était un moment chargé d’une forte sacralité pour les anciennes sociétés européennes, et l’assimilation du Christ sauveur au Soleil victorieux des ténèbres devait fatalement rapprocher les deux traditions.

Concilier les deux croyances était surement aussi une manière habile de promouvoir le "Christ lumière du monde" des chrétiens (certains y verront plutot une préparation de l'esprit paien à la révélation chrétienne).

C'est ainsi que dès le 4e siècle, à Rome, le 25 décembre était fêté comme date de naissance de jésus.

La célébration de la renaissance annuelle de Mithra et la fête du Sol invictus intervenaient toutes deux le 25 décembre, et Macrobe nous rapporte que, ce jour-là, on sortait d’un sanctuaire une divinité solaire figurée comme un enfant nouveau-né.

Comme nous l'avons dit plus haut, une autre grande fête battait son plein à cette période dans l'empire romain: la fête des Saturnales.
A cette occasion, les romains invoquaient Saturne, dieu des semailles et de l’agriculture, dont le nom vient du verbe latin Severe (semer).
Sa fête, les saturnales, donnait lieu à des réjouissances du 17 au 24 décembre.

Cette célébration servit peu à peu à justifier toutes sortes de réjouissances effrénées, de fêtes et d’orgies.
Le poète gréco-romain Lucien, qui vécut au IIe siècle ap. J.C., décrivit les Saturnales comme une occasion pour boire plus que d’ordinaire, faire du vacarme, jouer et danser, pour nommer des rois et donner des repas aux esclaves.
Comme pendant nos fêtes de Noël actuelles, on offrait des cadeaux : des porte-bonheur, du miel, des gâteaux, de l’or étaient des cadeaux courants.
On décorait les maisons avec du lierre, des branches de houx et de gui.

Les autorités ecclésiastiques chrétiennes s’accommodèrent globalement de l’esprit des saturnales.
Même si ces fêtes exubérantes choquaient un peu les moeurs chrétiennes, il ne fut pourtant pas impossible de concilier les deux rites.
En effet beaucoup d’éléments de la fête païenne s’adaptaient aisément au nouveau cadre chrétien. Il ne fut pas difficile, par exemple, de créer un lien entre le houx aux feuilles piquantes et la couronne d’épines du Christ (les petites baies rouges symbolisant alors les gouttes de sang).



Au moyen âge,les pièces de théâtre et les représentations scéniques étaient très appréciées en Europe. Elles étaient en général assez crues, animées et équivoques. Leur contenu, symbolique, puisait souvent dans les traditions et les rites païens. Au lieu d’interdire formellement ces pratiques, l’Eglise tenta de leur opposer des pièces et tableaux vivants qui avaient pour thème principal la naissance du Sauveur selon les données des Evangiles de Matthieu et de Luc.
Les crèches vivantes que nous connaissons aujourd’hui en sont vraisemblablement issues.



Un autre élément intéressant concernant l'origine des crèches et les représentations de la nativité de Jésus est le fait que la naissance a lieu la nuit (référence probable au solstice d'hivers et parfois une grotte est représentée, comme pour le culte de mithra), la paille symbolisant les récoltes de l'an passé (référence au blé et à l'agriculture).

Certaines de ces représentations théatrales à visée lithurgique mettaient en scène des récits dans lesquels figurait l'arbre de vie du paradis.
On utilisait alors des arbres à feuilles persistantes comme le sapin, lequel était décoré de fruits.
(Les Druides quant à eux avaient l’habitude de décorer les branches de chênes avec des pommes dorées pour les fêtes, et il est intéressant que Mithra est représenté comme naissant d'une pierre....au pied d'un arbre....)

L'arbre de Noël fait référence à divers symboles qui sont eux-mêmes interdépendants dans la théologie chrétienne (arbre du paradis, arbre de la croix de jésus, etc..)
Il est évident que l'arbre "toujours vert" puise son symbolisme dans des traditions bien plus anciennes encore.

Un sapin toujours vert témoigne de la persistance de la vie, tout comme le lierre et le houx, demeurés verts au cours de la saison froide, annonçaient le retour de Dionysos, dieu grec de la végétation toujours renaissante.

A un moment où d'ordinaire la nature est en repos avant de re-naître au printemps, l'arbre vert symbolise aussi une autre nature, la nature spirituelle constamment présente, au-delà du cycle des saisons ou des cycles de mort et de re-naissance des êtres dans différents états.

Pour faire court, la coutume de l'arbre de Noël trouve vraisemblablement son origine dans les pays scandinaves et, plus récemment, en Allemagne.
Elle pénétra ensuite en Alsace et en Lorraine avant de s'étendre à toute la France. Son adoption par les britanniques tient au fait que la Reine Victoria a épousé un prince allemand épris de nostalgie à l'approche des fêtes de fin d'année.


Tiens donc...encore une forme de pyramide...il vous rappellerait pas le bucher de la Saint-Jean, ce beau sapin en figure de "brasier pyramidal" ?

La fête de la Saint Jean est celle du solstice d'été, elle est fêtée symboliquement le 24 juin.
Le culte du feu associé au solstice d'été se retrouve également en Chine, en Turquie, dans les rites vaudous et chez les Incas.
C'est un tison issu du feu du solstice d'été qui est utilisé pour allumer la buche lors des célébrations du solstice d'hivers dans les pays germaniques.

Cette phrase rituelle peut alors être prononcée:
"Que cette flamme venue du jour le plus long de l’année nous éclaire pendant la nuit la plus longue. Qu’avec elle, le soleil revienne dans notre demeure."
Le symbolisme de la bûche parait clair.

Le père Noël

On retrouve dans la représentation du Père Noël tout ce qui faisait la symbolique du personnage de Saint Nicolas, lui-même inspiré de Nicolas de Myre appelé également Nicolas de Bari.
C'est l'un des saints les plus populaires en Grêce et dans l'Eglise Latine.
On sait qu'il fût Evêque de Myre au 4ème siècle.

Après sa mort, Saint Nicolas a alimenté une multitude de légendes qui reflètent sa personnalité généreuse.

Sa vie est remplie d'anecdotes souvent représentées dans l'iconographie religieuse : ainsi, apprenant qu'un père n'a pas de quoi fournir une dot de mariage à ses trois jeunes filles et qu'il n'a d'autre moyen de survivre que de les livrer à la prostitution, Nicolas jette des bourses pleine d'argent dans leurs bas qu'elles avaient mis à sécher sur la cheminée.
Grâce à lui, le père peut assurer le mariage de ses trois filles.


À la Saint Nicolas, la tradition veut que les enfants, qui durant toute l'année, ont été sages, reçoivent du pain d'épice (aujourd'hui de nombreux parents offrent en plus du pain d'épice des clémentines et parfois du chocolat voire des cadeaux).
Ceux qui n'ont pas été sages se voient offrir un martinet par le père Fouettard, ce qui est rare, car il est possible de leur pardonner s'ils se repentent.

Bien que destinée aux enfants, une des légendes de saint Nicolas est plutôt effrayante.
« Ils étaient trois petits enfants, qui s'en allaient glaner aux champs, » comme dit la chanson, « Perdus, ils demandèrent l'hospitalité chez un boucher qui ne trouva rien de mieux que de les tuer, les découper et les mettre au saloir.

Saint Nicolas vint à passer sept ans plus tard et demanda à son tour l'hospitalité. Il insista pour manger le petit salé préparé sept ans plus tôt. Le boucher s'enfuit et saint Nicolas ressuscita les trois enfants. »

C'est donc une légende heureuse, mais néanmoins assez effrayante. Selon certaines traditions, le père Fouettard qui accompagne saint Nicolas serait en fait le boucher de l'histoire. Pour lui faire regretter son méfait, ce dernier l'aurait condamné à l'accompagner lors de sa distribution de récompenses, en lui assignant la tâche de punir les enfants désobéissants.

Une morale de la comptine peut-être plus tardive mais plus heureuse fait s'enfuir le boucher ; saint Nicolas l'interpelle et lui dit que Dieu lui pardonnera s'il se repent.

La légende des trois enfants est née d'une erreur d'interprétation d'un vitrail représentant un miracle du saint. Il s'agirait, selon les historiens, d'une scène représentant saint Nicolas sauvant trois chevaliers suppliant son aide au sommet d'une tour. Saint Nicolas est le personnage principal de la scène, et comme souvent au Moyen Âge, il n'est pas representé à l'échelle, mais en beaucoup plus grand pour montrer son importance. C'est ce détail qui aurait ouvert la voie à une mauvaise interprétation ; et les trois chevaliers au sommet d'une tour sont devenus trois enfants dans un baquet.

Saint Nicolas a été importé aux Etats-Unis au XVIIe siècle par les immigrés allemands ou hollandais où il aurait pris une l'ampleur commerciale que nous connaissons actuellement, subit des transformations vestimentaires et culturelles pour se transformer en un Père Noël plus convivial et serait ensuite revenu en Europe.

Pour les américains, Saint Nicolas est Sinter Klaas qui devint Santa Claus.

En 1821 : un pasteur américain, Clément Clarke Moore écrivit un conte de NOËL pour ses enfants dans lequel un personnage sympathique apparaît, le Père Noël, dans son traîneau tiré par huit rennes.
Il le fit dodu, jovial et souriant. Il remplaça la mitre du Saint Nicolas par un bonnet, sa crosse par un sucre d'orge et le débarrassa du Père Fouettard.
L'âne fut remplacé par 8 rennes fringuants.
Mais c'est à la presse américaine que revient le mérite d'avoir réuni en un seul et même être les diverses personnifications dispensatrices de cadeaux.

1823 : L'événement qui contribua certainement le plus à l'unification de ces personnages fut sans aucun doute la publication du fameux poème de Clement Clarke Moore. Intitulé "A Visit From St. Nicholas", ce poème fut publié pour la première fois dans le journal Sentinel, de New York, le 23 décembre 1823. Repris les années suivantes par plusieurs grands quotidiens américains, ce récit fut ensuite traduit en plusieurs langues et diffusé dans le monde entier.

En 1860, Thomas Nast, illustrateur et caricaturiste au journal new-yorkais Harper's Illustrated Weekly, revêt Santa-Claus d'un costume rouge, garni de fourrure blanche et rehaussé d'un large ceinturon de cuir.
En 1885, Nast établissait la résidence officielle du père Noël au pôle Nord au moyen d'un dessin illustrant deux enfants regardant, sur une carte de monde, le tracé de son parcours depuis le pôle Nord jusqu'aux États-Unis.
L'année suivante, l'écrivain américain George P. Webster reprenait cette idée et précisait que sa manufacture de jouets et "sa demeure, pendant les longs mois d'été, est cachée dans la glace et la neige du pôle Nord".

C'est en 1931, que le père Noël prit finalement une toute nouvelle allure dans une image publicitaire, diffusée par la compagnie Coca-Cola. Grâce au talent artistique de Haddon Sundblom, le père Noël avait désormais une stature humaine (le rendant ainsi plus convaincant et nettement plus accessible), un ventre rebondissant, une figurine sympathique, un air jovial. La longue robe rouge a été remplacée par un pantalon et une tunique. Ceci est plus marqué aux Etats Unis, car en France, le père Noël a conservé une longue robe rouge.
Coca Cola souhaitait ainsi inciter les consommateurs à boire du Coca Cola en plein hiver.
Ainsi, pendant près de 35 ans, Coca-Cola diffusa ce portrait du père Noël dans la presse écrite et, ensuite, à la télévision partout dans le monde.



Et si le Père Noël était un Roi mage ?

Une légende russe raconte qu'il existe un 4e Roi mage, qui conduit sur la steppe un traineau tiré par des rennes et rempli de cadeaux pour les enfants.

Depuis 2000 ans il a renoncé à trouver l'enfant Jésus, alors il comble de cadeaux les enfants qu'il rencontre en cours de route.

Puisque nous parlons des rois mages, il est temps de parler de l'étoile qui est censée les avoir guidée jusqu'au lieu de la naissance de Jésus, et que nous accronchons au sommet du sapin.



Diverses tentatives d'explication on été faites.

Les mages, c'étaient les savants de l'époque, aussi bien astronomes qu'astrologues, lecteurs de vieux manuscrits historiques aussi bien qu'interprètes de songes.
On peut supposer en tout cas que ceux-là observaient attentivement les étoiles, et que l'une d'entre elles les a particulièrement frappés.

Pourquoi ? éclat plus fort, déplacement apparent ? Planète, comète, astéroïde, étoile, supernova ? Le texte dit : "un astre".
Voyons ce que la science aujourd'hui peut en dire.

Pour certains astrologues de l'époque, Saturne était l'astre symbole d'Israël et Jupiter une planète royale.
On a donc cherché de ce côté.
On a découvert qu' il y a eu conjonction de Jupiter et de Saturne à deux reprises en l'an - 6, ce qui aurait pu donner lieu à cette recherche des mages.
Dans le texte, en effet, l'étoile" disparaît un moment.
Cette conjonction Jupiter-Saturne a été étudiée par David Hughes de l'université de Sheffield et Philippe Véron de l'Observatoire de Paris.
Une autre hypothèse se base sur une conjonction Jupoter-Vénue en -2.
De telles conjonctions donnent lieu à des phénomènes lumineux remarquables dans le ciel étoilé.
Il existe aussi des théories qui considèrent l'étude du thème astrologique du peuple d'israel. Il faut savoir qu'à l'époque il y avait une grande effervescence autour de l'attente du messie libérateur et que des "calendrier messianiques" (dont certains ont été retrouvés) étaient utilisés par certaines communautés pour tenter de prévoir le lieu et la date de la naissance du sauveur.

On sait aussi que la date de naissance de Jésus-Christ est située, d'après les références historiques, entre -6 et +1.

Un autre point de vue concernant l'étoile de notre joli sapin est à connaitre, il s'agit de la référence à l'étoile polaire, fixe, immuable, du fait de son alignement avec l'axe de rotation de la terre.
Le tronc de l'arbre représente alors le-dit axe de rotation terrestre, et les boules/lumières de l'arbre représentent les astres du ciel étoilé qui semblent se mouvoir tout autour de ce centre.


Voilà, ça fait 3 heures que j'essaye de compiler toutes ces infos sur Noël et ses symboles, j'espère que ça vous aura intéressé un minimum...sinon tant pis, ça m'aura permis de m'éclaircir les idées !

Sur ce, il est presque 3h du mat', alors bonne nuit, et excusez les probables fautes de frappe, d'orthographe ou autres...je relirai le texte une autre fois !

Bonne nuit

Sources:
http://fr.novopress.info/?p=14769
http://www.joyeux-noel.com/perenoel.html
http://www.1000questions.net/fr/Noel/qui_sont_les_rois_mages.html
http://esoterisme-science-religion.ifrance.com/roismages.htm
http://stnicolasfanclub.free.fr/quiest.php
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_de_Myre