samedi 29 août 2009

Leçon de géométrie amérindienne




Le symbole indien par excellence est le cercle.
La nature veut la rondeur des choses.
Les corps des humains et des animaux n’ont pas d’angles.
En ce qui concerne les Indiens, le cercle est le symbole des hommes et des femmes rassemblés autour du feu de camp, parents, amis réunis en paix pendant que le calumet passe de main en main.
Le camp dans lequel chaque tipi avait sa place forme aussi un cercle.
Le tipi est le cercle où l’on s’assoit en cercle.
La nation est seulement une partie de l’univers, en lui-même circulaire et fait de la terre qui est ronde, du soleil qui est rond, des étoiles qui sont rondes ; et la lune, l’arc-en-ciel, l’horizon sont aussi des cercles insérés dans des cercles insérés dans des cercles sans commencement ni fin.

Le symbole de l’homme blanc est le cadre.
Le cadre de sa maison, des buildings où sont des bureaux, avec des murs de séparation.
Partout des angles et des rectangles : la porte qui interdit l’entrée aux étrangers, le dollar en billet de banque, la prison.
Le rectangles, ses angles, un cadre.
De même pour les gadgets de l’homme blanc - boîtes, boîtes et encore boîtes - téléviseurs, radios, machines à laver, ordinateurs, automobiles.
Toutes ces boites ont des coins, des angles abrupts - des arêtes dans le temps, le temps de l’homme blanc, ses rendez-vous, le temps de ses pendules, ses heures de pointe - c’est ce que les coins signifient à mes yeux.
Vous êtes devenus les prisonniers de toutes ces boîtes.

Tahca Ushte dans ’ De Mémoire Indienne ’